Contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, le lingot d’or existe depuis déjà bien longtemps. Ceci n’a au final rien d’étonnant, sachant que la fonte d’un lingot n’implique rien d’autre qu’un four et un moule, les premiers moules étaient d’ailleurs élaborés à partir d’argile.
Le lingot d’or dans l’Antiquité
La première référence fait au lingot d’or remonte au Ier siècle de notre ère, c’est l’illustre auteur romain Tacite qui l’évoqua dans ses Annales, au livre XVI. On doit l’histoire en elle-même à un certain Cesellius Bassus qui tenta de s’attirer les faveurs de l’empereur Néron en lui rapportant l’existence d’un lieu rempli non pas de pièces mais de lingots.
L’emploi du mot lingot est à relativiser car ceux-ci n’auraient pas nécessairement pris la forme d’une barre de métal jaune mais plutôt de masses compactes et brutes.
La révolution industrielle et le lingot d’or
Dès le 18e siècle, l’apogée de la révolution industrielle donne lieu à une utilisation massive d’or physique, donc de stockage de tout cet or. Une grande partie provenait du Brésil puis était exportée à Londres où les lingots étaient comptabilisés non pas selon leur titre de pureté mais selon leur valeur cumulée. Il n’existait probablement pas de classification comme c’est le cas aujourd’hui, en lieu et place le seul standard disponible devait être la taille des moules.
La première standardisation des lingots remonterait à 1750, bien qu’il soit difficile d’en avoir le cœur net. Le seul ouvrage dédié à ce sujet s’intitule « Histoire de la liste de Londres des lingots d’or de bonne livraison 1750 – 2010 » rédigé par Timothy Green et Stewart Murray. Ainsi, on ignore si les premiers lingots étaient caractérisés par un poids de 400 onces ou de 200 onces. Ce qui est certain, c’est qu’en 1810 des lingots de 200 onces existaient et bénéficiaient d’ailleurs d’un titre de pureté de 91,6%, soit 22 carats. Le seul raffineur admis par la Banque d’Angleterre était Brown & Brind.
Il est également admis que des lingots de 400 onces circulaient au XIXe siècle, comme en témoigne l’ouvrage d’Arthur Cavalier Hiorns, publié en 1890 ou la réimpression de l’édition du New York Herald, dont l’original est daté de 1891. Dans ce dernier exemple, on peut lire une description fidèle des coffres de la Banque d’Angleterre et de ses lingots de « bonne livraison » (good delivery) dont le poids était effectivement de 400 onces.
Pourtant, il semblerait que des formats plus petits existaient à la même époque, soit 6 pouces par 3 par 1,5 ce qui équivaut à 15,24 par 7,62 par 2,54 cm. Une autre référence du « Magazine and Commercial Review » de 1849 traite de lingots de 275 onces.
Le lingot d’or tel que nous le connaissons
Retour à notre époque : les standards ont bien changé et l’affinage des lingots permet d’aboutir à des titres de pureté très élevés. L’essor des lingotins à également révolutionné le marché, ceux-ci sont systématiquement étampés et rentrent dans une logique plus « marketing » tout en s’adressant à des profils d’investisseurs qui n’auraient jamais pu s’offrir de lingots mais trouvent leur compte dans les formats plus réduits de lingotins.
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